Nosgoth

Présentation du jeu

Douze ans ont passé depuis le dernier Legacy of Kain, Legacy of Kain : Defiance, sorti en 2003 sur PlayStation 2, Xbox et PC, mais le souvenir des aventures de Kain et Raziel reste encore vif dans la tête et le cœur de bon nombre de joueurs.

Pourtant, l’annonce de Nosgoth, en 2013, fut accompagnée d’une pluie de critiques. Son côté TPS compétitif et multijoueur, ses liens très lâches avec Legacy of Kain, se sont attiré les foudres d'une partie des fans. Côté scénario, Nosgoth propose un univers où s'affrontent vampires et humains pour la domination du monde. Le jeu offre deux modes de compétition en équipe, deathmatch et flashpoint, et met à disposition des joueurs cinq classes bien distinctes pour chaque race, dès le départ.

Pour gagner, il faudra savoir jouer en équipe et tirer profit de compétences de chaque classe, mais aussi de chaque race. Là où les humains auront à leur disposition un ensemble technologique important d'armes et autres pièges, les vampires pourront compter sur leurs aptitudes surnaturelles et leur capacité à se mouvoir autant horizontalement que verticalement. Les vampires, d'ailleurs, sont particulièrement agréables à jouer, mais Nosgoth vous obligera à alterner entre humains et suceurs de sang, par souci d'équilibre.

Le plus gros reproche que l'on pourra faire à Nosgoth est sa parenté très lointaine avec Legacy of Kain. Pire, il tranche complètement avec la formule d’action-aventure axée sur la campagne en solo pour se concentrer sur un jeu de tir à la troisième personne, multijoueur et compétitif. Cependant, le jeu ravira les amateurs du genre et pourra même trouver son public auprès des nostalgiques de Legacy of Kain qui parviendront à dépasser le manque de liens évident entre Nosgoth et leur série préférée.

➔ Points principaux:

• Cinq classes de départ, autant chez les humains que chez les vampires
• Graphismes agréables et ambiance très bien rendue
• Deux modes de jeu nerveux, deathmatch et flashpoint
• Incarner un vampire procure un vrai plaisir de jeu

Bande-annonce

Avis complet

Après la disparition de Kain à la suite de l’utilisation du Chronoplast, les différents clans de vampires de l’empire se retournèrent les uns contre les autres. L’humanité profita de ces guerres fratricides pour regagner la liberté et entamer un long processus de reconstruction. Les humains s’installèrent au nord de Nosgoth, et lancèrent peu à peu des attaques contre les différents clans de vampires de la région. Commença alors une nouvelle guerre meurtrière.

Entrée en matière

À vous de prendre part à ces combats féroces pour la domination de Nosgoth.

Les humains et les vampires possèdent chacun des compétences bien particulières, et proposent aux joueurs différentes classes aux caractéristiques uniques. Certaines de ces classes se débloquant au cours du jeu, vous aurez le choix, au départ, entre cinq spécialités par race.

En tant qu’humain, vous pourrez incarner un Chasseur, un Alchimiste, un Éclaireur, un Prophète ou encore un Gardien. Si vous basculez du côté des vampires, à vous les joies du Tyran, du Saccageur, de la Sentinelle, du Mystificateur ou du Nécromancien.

Les humains et les vampires possèdent chacun des compétences bien particulières, et proposent aux joueurs différentes classes aux caractéristiques uniques.

David contre Goliath ?

Un bref tutoriel vous enseignera les mouvements basiques du jeu et vous préparera à vous lancer dans le grand bain. Nosgoth offre deux modes de jeu : deathmatch et flashpoint. En mode deathmatch, deux équipes de quatre humains et quatre vampires s’affrontent pour obtenir le plus grand nombre de morts, défini par un palier. L’équipe qui atteint ce palier la première remporte la partie. Le mode flashpoint, très similaire à un mode domination classique, propose aux humains de s’emparer de points précis et de les tenir le plus longtemps possible pour remporter la victoire.

L’esprit d’équipe sera primordial pour remporter la victoire. Tirer parti des possibilités de chaque classe se montrera également rapidement essentiel. Les humains peuvent utiliser un large panel d’armes, de pièges et de sorts pour venir à bout des vampires qui feront montre de compétences surnaturelles dévastatrices.

Nosgoth ne vous donnera pas la possibilité de jouer indéfiniment vampire ou humain, et vous forcera à changer de côté et à alterner entre les deux races. Et ce, pour une bonne raison: il existe un véritable déséquilibre entre les deux factions.

Alors que les humains sont confinés au sol, les vampires peuvent escalader les bâtiments environnants et élargir ainsi leurs capacités de mouvement. Il est d’ailleurs particulièrement agréable de pouvoir ainsi quitter le plancher des vaches pour se déplacer dans les hauteurs, avant de surprendre vos ennemis. Les graphismes ne viennent rien gâcher, et quel plaisir, par exemple, de se balader dans les hauteurs de The Fane, berceau du clan Raziel.

Si les développeurs cherchaient à rendre la vulnérabilité des humains face à des hordes de vampires aux aptitudes surnaturelles, c’est particulièrement réussi. Les vampires peuvent également se soigner en suçant le sang de leur victime, là où les humains n’ont à leur disposition que de vulgaires objets de soin.

Legacy of qui ?

Pourrait-on accuser Square Enix d’avoir voulu capitaliser sur la licence Legacy of Kain ? Le titre du jeu, référence explicite au royaume de Nosgoth, le royaume de Legacy of Kain, laissait pourtant présager un jeu ancré dans l’univers de la série et une possible continuation à Defiance, sorti en 2003, mais force est de constater que Nosgoth n’apporte que peu à l’histoire de Legacy of Kain.

Le côté free to play multijoueur offre une rupture totale avec ce que proposaient les Legacy of Kain dès leur première apparition sur PlayStation en 1996. Ceux et celles qui attendaient impatiemment une véritable suite à Legacy of Kain seront irrémédiablement déçus. Nosgoth n’est peut-être pas fait pour eux. Pour les autres, Nosgoth se révélera être un jeu plaisant capable de procurer plusieurs heures de divertissement.

Le titre du jeu, référence explicite au royaume de Nosgoth, le royaume de Legacy of Kain, laissait pourtant présager un jeu ancré dans l’univers de la série et une possible continuation à Defiance, sorti en 2003, mais force est de constater que Nosgoth n’apporte que peu à l’histoire de Legacy of Kain.

Conclusion

Il est impossible d’effacer des mémoires un jeu aussi culte que Legacy of Kain, et Nosgoth en pâtit très certainement. Ne partageant que de vagues connexions avec le jeu développé à l’origine par Silicon Knights puis Crystal Dynamic, Nosgoth ne manquera pas de décevoir les inconditionnels de Raziel et Kain. Fini, le jeu d’action-aventure où le scénario prenait une place prépondérante, et bonjour au jeu de tir à la troisième personne multijoueur et compétitif.

Nosgoth a cependant des arguments à faire valoir pour lui-même. Les vampires sont très agréables à jouer, mais le déséquilibre entre les races est réel, tant les vampires possèdent des aptitudes qui les mettent au-dessus du lot. Le jeu compense cette situation en forçant les joueurs à alterner, en cours de jeu, entre vampires et humains.

Le gameplay, nerveux, promet des parties tendues et serrées, où le travail et la coordination d’équipe permettront de remporter la victoire. Les graphismes agréables, l’ambiance de certains environnements, sont un vrai plaisir, d’autant que Psyonix continue de mettre à jour régulièrement le jeu en ajoutant de nouvelles classes et de nouvelles cartes.

Nosgoth satisfera sans problème les amateurs de jeux compétitifs et de tir à la troisième personne. Pour ceux qui espéraient voir en Nosgoth une nouvelle itération à part entière dans l’univers des Legacy of Kain, il faudra hélas passer son chemin.

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Review summary

1. Entrée en matière
2. David contre Goliath ?
3. Legacy of qui ?
4. Conclusion