Devilian

Présentation du jeu

Lancé le 10 décembre 2015, Devilian est un A-RPG en ligne disponible en free-to-play, développé par Bluehole Ginno et distribué en Occident par Trion Worlds,.

Devilian plonge le joueur dans le monde de Nala, où il incarne un Devilian, sorte de d’hybride mi-humain mi-démon chargé de bouter hors des terres de Nala le mal qui menace de le dévorer. Pour ce faire, le jeu vous proposera quatre classes jouables. Chacune de ces classes est attachée à un genre bien précis, et seules quelques options de personnalisation au moment de la création de votre personnage vous permettront de faire parler votre fibre créatrice.

Niveau gameplay, le titre est très proche d’un hack'n slash, et vous pourrez allègrement dégommer des hordes d’ennemis à l’aide des différentes compétences qui s’offrent à vous. Ce côté A-RPG est très agréable et bienvenu dans le monde du MMO, et vous pourrez utiliser vos skills tant en PvE qu’en PvP.

Cependant, Devilian est un jeu qui ne marquera pas les esprits. Souvent trop simple, sans vraiment de nouveautés à proposer, souffrant d’un modèle économique gâché par l’appât du gain, il sera sans doute bien vite remplacé par le prochain titre à sortir, à moins que vous accrochiez véritablement à l’univers et au gameplay.

➔ Points principaux:

• MMO proposant un gameplay type A-RPG (action-RPG)
• Quatre classes disponibles.
• Affrontez les autres joueurs sur des champs de bataille.
• Faites équipe dans les donjons.

Avis complet

Le démon en nous

Le monde de Nala est en proie à un mal insidieux qui le ronge. Afin d’enrayer cette lente agonie, la gardienne de Nala décide de faire appel aux Devilian, des mi-démons redoutables qui auront pour mission d’éradiquer les hordes de monstres partis à l’assaut de Nala. Autant le dire tout de suite, les prémisses et le scénario de Devilian n’ont rien de bien original et démarrent sur des bases plutôt convenues.

Vous voilà donc devenu Devilian, et vous avez pour lourde tâche de sauver Nala. Rien que ça.

Amis du mauvais goût, bonjour

Devilian vous propose quatre classes, à savoir le Guerroyeur, plutôt orienté corps-à-corps et force brute, l’Armageddine, adepte des explosifs, la Maléficieuse, spécialiste de la magie élémentale, et le Méphistombre, guerrier de l’ombre et des ténèbres. Ces classes sont toutes rattachées à des genres prédéfinis, et la seule personnalisation qui vous sera proposée se retrouvera dans le menu de création du personnage. À ce sujet, le design des personnages est une ode au mauvais goût caractérisée : manque de relief et de personnalité, personnages féminins ET masculins dévêtus à outrance… Devilian ne se présente pas sous son meilleur jour.

À noter qu'une cinquième classe, la Predatrix, devrait faire son apparition dans les prochains jours.

On va hack’n slasher

Les classes de Devilian peuvent évoluer en trois arbres de compétences distinctifs, ce qui permet une certaine liberté dans la trajectoire que vous pourrez faire prendre à votre personnage. Ces spécialisations débloquent trois compétences spécifiques, qui s’ajoutent à celles que vous possédez déjà. On notera également l’existence d’une transe temporaire où votre héros pourra faire parler son sang de Devilian ; malheureusement, cette transformation ne s’avérera pas vraiment d’une grande aide et restera plutôt anecdotique.

Le gameplay est simple d’accès et facile à prendre en main. Dès votre arrivée dans le jeu, vous aurez choix entre deux modes : le mode Devilian ou le mode RPG. Dans le mode Devilian, les déplacements se font à la souris, et l'activation des compétences passe par la barre de compétences. Dans le mode RPG, les déplacements se font grâce au clavier, et l'activation des compétences par un clic de souris. Chose intéressante, vous disposerez une compétence d’esquive, via la touche espace.

Les classes de Devilian peuvent évoluer en trois arbres de compétences distinctifs, ce qui permet une certaine liberté dans la trajectoire que vous pourrez faire prendre à votre personnage.

Des quêtes à gogo(s)

Devilian propose un certain nombre d’à-côtés, visant à enrichir le contenu du jeu, et on ne pourra donc pas reprocher aux développeurs leur manque de volonté. Cependant, force est de constater que ces quêtes n’ont aucun intérêt scénaristique, et consistent bien souvent à aller chercher un objet ou tuer des monstres. Bref, pas de quoi donner plus de profondeur à l’histoire déjà bien maigre de Devilian.

Côté donjons, le jeu se targue d'en proposer un nombre respectable, mais en réalité, tous ne sont pas accessibles dès le début, et vous demanderont parfois d'atteindre un certain niveau avant d'y accéder, ce qui limite d’un coup grandement les possibilités.

Si le PvE n’est pas votre tasse de thé, vous pourrez toujours vous rabattre sur les fonctionnalités PvP du titre. Les affrontements sur les champs de bataille peuvent s’organiser de trois manières différentes : en 20 vs 20, en 6 vs 6, ou en 3 vs 3. Mais ici encore, un léger écueil : les classes sont déséquilibrées, et vous vous rendrez vite compte que les classes favorisant les attaques à distance sont à privilégier.

En plus des affrontements en PvP, vous pourrez également interagir avec d’autres joueurs au sein d’une guilde, avec laquelle vous pourrez faire la même chose qu’en jeu solo, mais de manière très certainement plus efficace. À nouveau, rien de bien nouveau ici. On reste dans la formule très classique des MMO.

Mais ici encore, un léger écueil : les classes sont déséquilibrées, et vous vous rendrez vite compte que les classes favorisant les attaques à distance sont à privilégier.

L’appel du porte-monnaie

En théorie, le modèle économique de Devilian n’aurait pas de quoi faire bondir. En effet, tous les objets du magasin sont disponibles dans le jeu lui-même, si tant est qu’on se donne les moyens de les obtenir. Le problème est en réalité ailleurs. En effet, si vous décidez de vous en tenir à un compte basique et de ne pas dépenser votre argent, vous vous retrouverez avec des fonctionnalités limitées, ce qui peut rapidement devenir agaçant. Tout est ainsi fait pour vous forcer à mettre la main à la poche, sous le faux prétexte de la sécurité. Rendons cependant à César ce qui est à César. Cette charmante initiative ne revient pas aux développeurs eux-mêmes, mais à Trion Worlds.

Graphismes et son

Devilian demeure agréable à l’œil, même s'il ne vous explosera pas la rétine. Les environnements et effets de zone sont assez soignés, et le design des monstres sympathique. On regrettera cependant le chara-design d’un goût plus que douteux et bien trop peu original, qui n’apporte absolument rien au titre. La bande-son est elle aussi plus que correcte, mais ne marquera pas les esprits.

Verdict final

Devilian partait sans doute avec de bonnes intentions, en tentant d’allier le MMO à l'A-RPG. Mais le résultat n’est peut-être pas forcément à la hauteur de nos attentes. Le choix limité dans les classes – qui, certes, s’étoffe avec la spécialisation et la personnalisation via l'équipement –, la facilité parfois trop prononcée, les quêtes lassantes au possible, ne plaident guère en la faveur du titre. Ajoutez à cela un modèle économique qui laisse songeur, et vous vous retrouvez avec une formule qui empêche clairement Devilian d’accéder au statut d’incontournable dans le genre du MMO.

Tout n’est cependant pas à jeter. Malgré un chara-design douteux, Devilian est plutôt joli, et la variété des environnements est à saluer. Les bonnes idées ne sont pas absentes : le bestiaire est fourni, le gameplay bien pensé. Mais ce ne sera sans doute pas assez pour maintenir l’intérêt des joueurs sur une longue période.

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Review summary

1. Le démon en nous
2. Amis du mauvais goût, bonjour
3. On va hack’n slasher
4. Des quêtes à gogo(s)
5. L’appel du porte-monnaie
6. Graphismes et son
7. Verdict final